Mastering de films : donner un sens plus fort à l’image grâce à un son idéal. - Gold Mastering

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Mastering de films. Donner un sens plus fort à l’image grâce à un son idéal.

Quel est le but du mastering de films ?

Le mastering sert à réduire les erreurs de la bande sonore qui ont échappé aux contrôles précédents. Le mastering s'adresse autant aux nouveaux films -long métrage ou clip promotionnel- qu'aux anciens, ces derniers impliquant un approche différente selon leur ancienneté. L’ingénieur en mastering apporte un professionnalisme supplémentaire, dans le but d’augmenter le confort d’écoute et de gagner des diffusions. Le terme mastering, dans le jargon audio, est l’étape qui suit le mixage en studio, juste avant la diffusion. L’ingénieur en mastering est responsable de fournir le son définitif de l’oeuvre. Le mastering est une tâche complexe qui nécessite des équipements haut de gamme, un environnement acoustique neutre, une acuité d’écoute élevée et un vaste savoir.

Il existe peu de professionnels maîtrisant ce processus qui ne saurait être assimilé à aucune autre capacité, en particulier à celle d’un mixeur. Le mastering de la bande sonore d’un film consiste à renforcer la cohérence des activités des différents intervenants qui ont exécuté des tâches séparément, parfois sans se rencontrer, tout en respectant diverses normes et les codes temporels. Le mastering est au son ce que le calibrage couleur est à l’image. Depuis 1995, nous avons une approche globale : technique, acoustique et psychoacoustique, intégrée dans la reproduction d’oeuvres devant être diffusées sur des systèmes d’écoute petits et grands, qui diffèrent en tous points. L’étape de mastering intervient au terme du processus de mixage et peut nécessiter des corrections de celui-ci.

En pratique

En studio, nous chargeons le film avec votre mixage, sur huit pistes stéréo par exemple. Après les retouches, l’ordina-teur calcule les fichiers audio optimisés tout en gardant la synchronisation. Ils sont gravés sur disque et renvoyés au monteur. Il a encore le loisir d’agir sur l’une ou l’autre balance. Quand il effectuera l’exportation du film, la bande-son aura une qualité sonore plus convainquante.

 

Quelles sont les interventions courantes lors du mastering d’une bande-son ?

L’ajustement minutieux du volume de la musique, des dialogues et des bruits pour les rendre cohérents et les normaliser, tout en conservant une bonne dynamique. L’équilibrage de la courbe de fréquences, destiné à garantir une haute intelligibilité des voix, une bonne présence de la musique et des bruits réalistes. Des corrections de phase. La réduction de bruits indésirables. L’optimisation des montages imprécis. La cohérence des environnements acoustiques.

Ajustement du volume

C’est un point-clé. La perception du volume sonore s’est complexifiée depuis l’arrivée des systèmes numériques. Le numérique se prêtant bien à la correction de la dynamique, les programmateurs de logiciels fournissent des algorithmes qui densifient l’intensité sonore.

L’abus de cette fonction est probablement l’un des plus grands fléaux à combattre pour le respect de l’intégrité du signal acoustique, puisqu’elle détruit irrémédiablement des éléments fondamentaux. La réduction à outrance de la dynamique sonore n’a aucune justification technique, ni psychoacoustique. Pire, une dynamique réduite cause une fatigue auditive et finit par lasser.

Ce manque de différences entre les passages les plus bruyants et les plus calmes nuit enfin à la puissance dramatique et émotionnelle de la scène. C’est d’autant dommage que la diffusion en salle est celle qui offre la plus grande dynamique, environ 60-65 dB. L’écoute à domicile offre 48 dB, la dynamique en cuisine avoisine 22 dB et dans une chambre à coucher 20 dB.

À Gold Mastering, notre ingénieur traite le programme sonore sur trois canaux stéréo au moins. La première paire contient la musique, la deuxième les dialogues et la troisième les bruits et ambiances. Le nombre de pistes est augmenté selon les besoins. Les volumes sont ajustés manuellement en corrélation avec les déplacements et toutes les variables pour assurer la meilleure intelligibilité.

L’équilibrage de la courbe de fréquences


La reproduction fidèle du spectre sonore de 25 à 20 kHz souligne les incohérences et fiabilise les retouches. Parfois, le mixage montre une empreinte d’égalisation. La courbe du signal correspond à l’inverse de ce que l’ingénieur a entendu. Si son système d’écoute manque d’aiguës entre 6 et 10 kHz, il augmentera ce signal. Une discussion avec l’ingénieur qui a mixé définit quels réglages sont volontaires et lesquels sont à rectifier. L’équilibrage de la courbe de fréquences sert à lier constamment voix, musiques et sons seconde par seconde -et même dixième de seconde par dixième de seconde si nécessaire- de manière à ce que les uns et les autres s’enveloppent sans se supplanter.

Correction graduelle de la phase

Quand des signaux multiples sont mixés, il n’est plus possible d’enlever complètement un déphasage, mais on peut partiellement le corriger.

Amélioration des montages

Puisqu’un bon raccord image entraînant des difficultés à raccorder le son sera toujours préféré à un bon raccord son entraînant des difficultés à raccorder l’image, nous usons d’astuce pour rendre cohérent un mauvais raccord.

Ajustement des environnements acoustiques


Afin de mieux plonger le spectateur dans l’environnement sonore associé à l’environnement visuel, nous vérifions la concordance sonore et visuelle que nous ajustons au besoin.

Réduction de bruits

Les bruits sont de deux natures : techniques ou acoustiques. Les bruits techniques émanent des équipements eux-mêmes, les plus fréquents étant les clics et les saturations. Nous supprimons facilement les clics dus à des erreurs de synchronisation d’horloge entre éléments numériques ou à des montages.

Nous reconstituons un signal acceptable lors d’une saturation. Le bruit du réseau 50 Hz s’enlève complètement sans perte du signal s’il est tonique (avec une hauteur définie et ses harmoniques 100, 200 Hz etc.).

Nous réduisons les bruits captés par les microphones au moyen de filtres par analyse de leur signature et/ou par filtrage, en étant spécialement attentifs aux sons compris entre 20 et 60 Hz qui caractérisent le bruit de trafic lointain, de vibration de micro, de vent, etc. qui passent parfois inaperçu. Les retouches sont parfois très efficaces. D'autres fois, le bruit est très imbriqué dans le signal utile, et des artefacts se produisent dès qu'on augmente l'effet des réglages.

Design sonore

On peut décrire le design sonore comme l’art de retoucher techniquement des éléments audio afin d’obtenir un effet désiré, par exemple rendre réaliste la voix d’un animal qui parle. Plus couramment, il faut souvent retoucher subtilement le son enregistré, ou le remplacer par des sons provenant d’une sonothèque, pour harmoniser l’atmosphère désirée. Exemple : donner plus d’intensité aux graves à une porte qui claque, dont le son est trop médium.

Les outils de l’ingénieur en mastering

Avec plus de trente années d’expérience en audio - deux de scène, dix en radiodiffusion, vingt en mastering - notre ingénieur a affiné longuement son sens de l’ouïe et sa capacité d’écouter la cohérence sonore d’une oeuvre. Cette expertise lui permet d’optimiser le mixage reçu avec une appréciation objective. Il suit attentivement l’évolution des logiciels audio tant sur Macintosh que sur Windows afin de disposer d’outils qualitatifs et adaptés aux corrections.

 
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